Timeline

« Bah alors petit t’as perdu ta langue ? »

L’enfant maigrelet fusillait le client du regard. Le client s’adressa au Maître :
« Oh là c’est un coriace celui là ! »

Le Maître pesta : « Plus un chiot mal dressé ! »

Le client rit : « Je sais dresser les chiots réticents si vous voulez ! »

« Pas la peine, Oku amène la marchandise ! » grogna le Maître.

« Il est parti, vous êtes trop doux avec ce petit chien ! » remarqua le client.

« Oh oui s vous saviez ! » soupira le Maître.

L’enfant courrait, il atteignait assez vite le centre d’Heydell. Une fois devant la
cathédrale, il entra. Il ne voyait ni la beauté des vitraux, ni la délicatesse et grandeur du bâtiment.
Il n’y avait personne que lui. Il était seul.

« Seul.. » répéta l’enfant de huit ans.

« Seul, Seul, Seul ! » répéta l’écho.

Le garçonnet sursauta : « Qui est là ? »

« Là, là, là ! » fut répété par l’étrange voix.

Le garçonnet  était petit pour son âge mais son regard tentait de porter loin pour repérer qui lui répondait. Mais de sa bouche fine, l’enfant dit : « Personne ? »

« Personne ? Personne ? Personne ? » fit l’écho.

L’enfant sortit en une soudaine colère de la cathédrale, bien sûr qu’il n’y avait personne qu’avait-il espéré ?

Des larmes coulaient sur la petite bouille enfantine aux joues roses. Il atteignit au jardin des plantes puis sans qu’il ne le contrôle vraiment une plante poussa autour de l’enfant en pleurs recroquevillé contre un arbre.

Comme à chaque émotion trop forte pour lui son don se chargeait d’exprimer ce qu’il ressentait. Ainsi s’il était affamé ou avait une profonde envie de protéger, d’aider, des plantes nourrissantes pousseraient, triste ce serait plutôt pour soigner, en colère plus des plantes dangereuses. Mais le petit ne gérait pas bien si bien que cela restait aléatoire.

Là l’enfant avait un fort désir d’être protégé du monde entier, il se sentait seul et blessé. Une vigne Câline avait formé comme une « bulle » protectrice autour de lui, qui allait bientôt l’étouffer et le tuer à petit feu s'il ne se libérait pas.

Peu après les lianes de la plante bavèrent et se déposèrent au sol avant une minutes après de devenir poussière. Une petite fille d’environ dix  ans l’observait stupéfaite, elle avait stoppé le don en caressant vivement la plante curieuse de découvrir l'être en cette cachette, cet être état un enfant.

« Bah Petit, qu’est ce que tu fais planté là ? » demanda t-elle.
« Je ne  suis pas petit et je ne suis pas une plante ! » rétorqua l’enfant après avoir de son coude essuyé ses larmes.

La fillette de deux ans de plus dit en haussant les épaules : « Tu es plus petit que moi, tu as quoi six ans ? »

« Huit ! Je ne suis pas un bébé ! » grogna le petit garçon.

La fillette rougit sans que Oku sache pourquoi et dit : « Je ne te vois pas comme un bébé !

Tu as de fin cheveux bleus et de grands yeux azurés, tu es un peu pâle mais le rose sur tes joues fait penser au soleil levant. Tu es petit, léger, n'as pas beaucoup de force physique et es maigrelet mais c'est tel un fin rayon de soleil.

Ton corps fin qui a tous les traits de l'enfance, me semble résistant, endurant, rapide comme la lueur qui passe entre les nuages par jour de pluie. Il parait aussi discret et agile, te permettant de te faufiler partout comme un souffle léger.

Tes cils bleus sont fins comme des ailes, tu es tel un enfant ailé.

Tu es mignon avec ta bouille enfantine et vu tes paroles tu as le caractère de l’orage, tu dois courir vite aussi comme le tonnerre qui fait la course à sa mélodie, et tu parais avoir la sensibilité de la pluie, ta voix cristalline doit être très belle en chant .

Toutes ces caractéristiques sont très expressives sur les traits de ton visage ce qui fait que tu es un ciel à toi tout seul. »

« Je euh … D’accord ! » balbutia l’enfant avant d’ajouter : « T’es pas moche non plus mais tu parles bizarre quand même. » Soudain une voix de Maman. « Licia, on rentre ! » « Je dois rentrer à plus tard petit prince ! » s’exclama la petite fille en accourant vers sa maman.

« Je ne suis pas petit! » hurla le garçonnet mais la fille était déjà loin près de sa maman.

Maman...

Des larmes perlèrent sur les joues roses mais ne voulant pas se laisser aller trop longtemps l’enfant se mit à chanter de son plus bel atout : sa voix talentueuse :

« We're walking in the air
Nous marchons dans l'air
We're floating in the moonlit sky
Nous flottons dans le ciel éclairé par la lune
The people far below are sleeping as we fly
Les gens, loin en dessous dorment pendant que nous volons »

Aucun écho ne répondit cette fois, l’enfant caressa l’écorce d’un arbre, il devait être fort
et droit comme un arbre et il vivrait n’est ce pas ?

Sur ce il retourna vers la boutique du Maître. Madame Blue avait besoin de lui et il devait dire pardon à Monsieur Rick son doudou et ami imaginaire, dans sa détresse il avait oublié qu'il les aimait  et qu'il était aimé.

"Alors je suis fort avec leur amour!" Murmura le petit en un sourire enfantin reconnaissant.

Roar Like A Lion

Les larmes aux yeux, « Linou » sur ses genoux, assis sur un siège, les pieds pendant qui ne touchaient pas le sol, son doudou dans ses bras serré qui lui donnait du courage, l'enfant craquait mais réussit quand même à parler au fermier :

« Mes Mamans n'avaient jamais été très croyante, un Dieu comme berger les répugnait. Elles voulaient être libres et m'ont peu à peu appris à vouloir l'être aussi.

Mais à cause de Père, j'ai le Maître qui m'empêchait de suivre leurs principes.

Le jour de mes huit ans alors que je devais livrer un colis sans l'ouvrir ( un poison, pour qui me prenait-il ? Ça sentait la fougère sanguinaire détectable pour tout apprenti digne de ce nom!) à un certain «  Magnus » à la place de chasse, il a sorti : « Ah arrête de chialer la nuit, ça me gêne dans mon sommeil, de plus y a plein de gosses abandonnés par des parents impies, alors t'as qu'à accepter ce que les autres mioches dans ton cas acceptent ! »

Je lui aurai bien jeté le petit colis à la figure mais il s'en prendrait à Madame Blue. Alors dans la nuit j'ai livré le colis tremblant plus de rage que de peur.

« Alors le vieux emploie des mauviettes à présent tiens voilà ton fric ! » avait dit le dénommé Magnus.

Puis je suis rentré et comme il manquait un billet je me suis fait frapper, mais quand il a dit que mes mères étaient des femmes qui étaient heureuses sans un imbécile comme moi qui me trompe en comptant, je l'ai mordu violemment au bras. Et évitant un autre coup je me suis enfui chez toi, Elik, avec mon ami Monsieur Rick en peluche. »

Elik le regard grave annonça : « En tant qu'adulte je vais devoir le dénoncer, ce qu'il fait est grave tu comprends Oku ? »

« NON ! » cria le garçonnet « Il va la tuer sinon, ou lui demander de se tuer avant que les autorités arrivent, et elle le fera ! Elle le fera ! Madame Blue l'écoute en tout ! »

Le petit garçon sanglotait fort à présent. La main du fermier se posa sur sa tête avec douceur : 

« Écoute Oku, je sais que tu as beaucoup de courage, d'amour à donner, de débrouillardise aussi, beaucoup de poids sur les épaules, de tristesse, de solitude aussi, beaucoup de peur mais le courage sans peur n'est rien, beaucoup de secrets, tu as du mal à te confier.

Mais tu es altruiste et chaleureux, Loyal et protecteur envers ceux que tu aimes et ceux qui selon toi méritent ton accueil, les autres tu sais ,en colère, les repousser mais tu essayes vraiment de comprendre la personne et/ou ce qui l'entoure, t 'entoure aussi, avant ça, du moins du haut de tes huit ans.

Tu détestes la violence sauf pour défendre une idée ou quelqu'un, le dialogue ne suffit pas toujours, voilà ce qu'on t'a appris, ce qui est faux selon moi, mais celui ou celle qui te l'enseigne ne te mérite pas,

Tu es très franc en ce que tu ressens et c'est une qualité, hein ! De plus sans être crédule, tu persévères plein d'espoir et arrives à voir le beau du monde dans la plus profonde obscurité et tu respectes chaque vie comme, probablement on te l'a appris, Tu remercies tout être vivant ou objet en provenant, d'être là pour toi, et ne prends jamais plus que tu n'en as besoin, tu ne voles jamais connaissant la valeur des choses, en revanche tu es très doué pour marchander et échanger,  sans oublier ta soif d'apprendre à tout instant !

Tu es très sensible, trop même, tu ne sais pas gérer tes émotions. Tu peux te montrer jaloux, un peu menteur pour qu'on te laisse tranquille, très en colère et susceptible, capricieux tu peut l'être  si tu as une idée en tête et qu'on ne veut pas que tu l’exécutes, pleurnichard cela t'arrive souvent,  méprisant et orgueilleux dans certaines situations mais dans d'autres tu es très bienveillant, plein d'empathie, plein de douceur et franc. Tu es bien trop téméraire ! Et tu es têtu sans être borné même si c'est très dur pour toi d'abandonner.

 Surtout tu es un enfant, un enfant joue, rêve, rit, grandit mais n'a pas la responsabilité de protéger un adulte. C'est le contraire. Sinon ça fait trop à porter et il se met en danger, tu te mets en danger Oku. »

« Justement quand je m'amuse ou rêve ou les deux,  ça retarde la livraison et Madame Blue est en danger, je ne veux plus être un enfant ! Je ne suis pas en danger, je suis plus fort qu'on ne le croit ! » cracha l'enfant avec toute la rage et le mépris de lui-même de n'être ni plus grand ni plus fort posant Monsieur Rick sur le siège en se levant d'un bond.

L'adulte le prit dans ses bras :  « Oui tu as une grande force de vivre je le sais ! »

Il hésita cherchant ses mots et dit tout doucement:

« Mais ne plus être un enfant...pour le moment...tu sais Oku. Ce n'est pas faisable ça Oku, tu as huit ans, et même si tu tentes de la repousser tu es en plein dans la tendresse de l'enfance, tu souris émerveillé comme un enfant, ris d'un rire si candide si plein d'espoir malgré ce que tu vis et tu as besoin de bras qui te rassurent, d'adultes. Oku tu es un enfant et c'est tout à fait OK et normal, ce n'est pas une faute tu comprends ? »

L'enfant murmura plein de terreur : « Mais Madame Blue ? » Dans un soupir l'adulte dit : « Je ne dirais rien mais jure moi de revenir à chaque fois que la situation te devient insupportable ! »

« C'est promis, juré ! » hoqueta l'enfant entre ses larmes. L'adulte se mit à la bercer doucement dans ses bras : « Il est très tard, dors ici, tu rentreras demain. » L'enfant était trop épuisé moralement et physiquement pour refuser, il s’endormit peu à peu  câlinant Monsieur Rick , il l'aimait tant cet ami-peluche ! Et le sommeil l'emporta complètement avant d'atteindre le lit qui semblait avait été à un enfant.

Le fermier l'y posa et l'y borda.

« Tu ressembles tellement à mon petit Gino, Oku, tellement. »

L'adulte pleura un peu en silence près de l'enfant endormi puis il se leva discrètement en murmurant : « Toi, je réussirai à te garder en vie, aucun Rizzo ne te prendra la vie. » et il sortit de la pièce.

I believe in magic !

Petits repères : rouge = agressif, vert= dissuasif, marron= utilitaire.

Toutes les pantes viennent et se limiteront, même si le don progresse, à l'herbier du forum dont j'ai tiré les images pour plus de clarté : L'herbier

Le don de l'enfant:  Faire pousser des plantes de l'herbier avec des émotions et sensations fortes.
Leur apparition ne dure que 2 minutes, comme il est jeune et que ne contrôle pas son don.

La durée pourra sûrement se rallonger plus tard quand il prendra de l'âge.  

Vu son niveau faible, une minute et demi plus tard, les plantes non coupées deviennent poussières puis la création s'efface au bout des deux minutes.

Sauf,  les bouts cueillis car en les coupant, cela brise le lien avec son don.  

Une fois prélevés, ils sont détachés de sa création éphémère.  

Selon la puissance de son émotion la plante sera plus ou moins grande, épanouie.  

Ce ne sont, sauf une , pour le moment que des plantes communes.

Que la présentation commence en détails !



" Bon on va commencer doucement, reconnais tu cette plante ?" dit le Maître avec patience et douceur, sa passion des plantes le transformant de brute en professeur exemplaire.

"Oui ! C'est un Solidomicus!"

" Bien ! Récite moi ses caractéristiques !"  sourit de contentement le Maître.

L'enfant obéit et le Maître eut une fierté évidente dans les trais de son visage.

" Maintenant dis moi par rapport à ton don." continua le professeur.

"C'est une plante que je produis le plus souvent très en colère, elle est dangereuse.
Si le don se déclenche et que j'en produis une, je fais d'horribles cauchemars toute la nuit qui suit, le contrecoup s'insinuant doucement en moi comme un poison, des cauchemars qui dans mon sommeil m'amènent à me mutiler. Pour me stopper, seul un seau d'eau glacé sur la tête fonctionne. Cette production de mon don est de Type agressif ! C'est la seul plante non-commune que mon niveau me permet de produire et encore avec des effets dévastateurs qui s'amenuiseront au fil de mon niveau de puissance et de contrôle de mon don ! "

"Ok passons à la suivante du coup parle moi de la Sanitas."





" Je produis cette plante quand j'ai peur, très peur comme si mon sang avait froid de terreur. En contrecoup, j'ai du mal à me concentrer car je suis très agité comme si j'attendais un grand événement avec un bonheur sans borne, rassuré mais agité à l'extrême pendant une bonne vingtaine de minutes.

Cette production de mon don est de Type dissuasif !"

"Tu produis d'autres  plantes de ce type ?" demanda le Maître.



" Oui! La Vigne Câline ! Je produis cette plante quand j'ai vraiment besoin de m'isoler dans un état où je me coupe littéralement du monde car je me sens très très très fragile et ai besoin de me protéger, en contrecoup je peux être étouffé par ses lianes si je ne me calme pas et ne revient pas à la réalité assez rapidement pour la caresser, on peut aussi me libérer à ma place caressant la plante de l’extérieur.

Cette production de mon don est donc aussi de Type dissuasif !"

L'enfant réfléchit un moment puis dit:

"Passons à l'utilitaire d'accord ?" encouragea le Maître.

" Je produis du Katoen bleue en Utilitaire !"

Le Maître sourit encourageant : "Bien, dis m'en plus."

" Je produis cette plante quand j'ai très très très froid physiquement. Elle me donne de la fièvre pendant une vingtaine de minutes en contrecoup.
Cette production de mon don est donc aussi de Type utilitaire !"



Après un instant de réflexion l'enfant s'exclama:
" la Bulbe Lunaire!"

" Je produis cette plante quand j'ai très très très faim physiquement. Une fois produite, j'ai absolument besoin de manger un peu si je ne veux pas m'évanouir.
Cette production de mon don est donc aussi de Type Utilitaire ! "

"Sinon..." réfléchit le garçonnet.

"Ah si ! La Frichast des Neiges ! Type agressif ! "



"Je produis cette plante quand je ressens une injustice sans borne amenant à de la haine. En contrecoup je me comporte comme si j'étais ivre sans avoir bu une goutte, et ce de deux à trois jours ! De plus, j'éternue toutes les minutes encore de deux à trois jours. Cette production de mon don est donc de Type agressif !"

"Et tu en produis une autre non ?" demanda l'adulte de plus en plus fier.


"Oui ! C'est la Fougère sanguinaire !" répondit l'enfant avant de dire:



"Je produis cette plante quand je me sens si triste que je voudrais mourir et que le monde disparaisse avec moi. Si le don se déclenche et que j'en produis une, une grosse griffure apparaît sur ma poitrine et il y a beaucoup de sang, le seul moyen de me guérir avant que je me vide de mon sang c'est d'utiliser un onguent à base de Sanitas qui cicatrise très vite la plaie. Cette production de mon don est donc de Type agressif !"

L'enfant rougit soudain : "Je ne peux pas produire d'autres plantes pour le moment.

De plus... Leur apparition ne dure que 2 minutes. Comme je suis jeune et que je ne contrôle pas mon don.

La durée pourra sûrement se verra rallonger plus tard quand je prendrai de l'âge.

Vu mon niveau faible, une minute et demi plus tard, les plantes non coupées deviennent poussières puis la création s'efface au bout des deux minutes. Sauf,  les bouts cueillis car en les coupant, cela brise le lien avec mon don.

Une fois prélevés, ils sont détachés de ma création éphémère.

Selon la puissance de mon émotion la plante sera plus ou moins grande, épanouie.

Ce ne sont, sauf une , pour le moment que des plantes communes.

Ces créations ne m’affectent pas comme elles le font à toute personne ayant le malheur de croiser une de mes créations sans penser à retenir sa respiration.  

Il y a pour moi cependant pas mal de contrecoups inévitables plus ou moins grave.

Sans oublier que je ne contrôle pas mon don donc l’émotion forte peut les faire pousser près de moi ou pas de manière totalement aléatoire.

Pour finir, il faut être à moins de cent mètres de la plante pour qu'elle agisse sur les autres, moi les contrecoups je les subis quoi qu'il arrive.

J’aurais sûrement la capacité d’élargir le périmètre d'action de mon don, de créer d'autres plantes et d'avoir des contrecoups moins violents ou très amenuisés selon le contrecoup. Mais je crois que pour ça je doive déjà travailler sur le contrôle de mes productions actuelles et avec le temps et les entraînements cela évoluera !"

L'enfant rougit, honteux de ses impuissances : "Mais pas pour le moment..."

Le Maître lui sourit et dit en lui ébouriffant les cheveux  : "On a le temps ! Les plantes de l'herbier sont complexes et passionnantes, tu sais !"

" Oui!" répondit aussitôt le petit garçon avec enthousiasme.
Il avait oublié pendant quelques secondes que seul la passion des plantes calmait le Maître et qu'il allait redevenir violent une fois sorti de son univers de plantes qui le mettait dans un monde de passion où seul la curiosité et la douceur et l'avidité d'apprendre et de transmettre avaient sa place.